Texte du premier communiqué CoMoVa - dimanche 18 août 2019

PREMIÈRE DÉCLARATION CONTRE LE CAPITALISME COLONIAL POUR L’HUMANITÉ
Les Gilets Jaunes par Monts et par Vaux parlent aux Français.
Nous sommes là ; au bout de neuf mois, et bien que cela dérange, nous sommes toujours là !

Ces quarante dernières années, le pouvoir criminel de l’argent s’est composé un nouveau
visage.
Le néolibéralisme débridé favorise la concentration des privilèges et des richesses tout en
garantissant l’impunité des puissants, et en vulgarisant la misère, le désespoir et la mort sous
couvert de démocratie et de progrès.

Nos soi-disant représentants ont non seulement dévoyé notre constitution, les fondements de
notre pays, que ce soit à travers la cession unilatérale de notre souveraineté nationale dans le
cadre de divers traités internationaux ou en la bafouant ouvertement à travers le non respect
de la séparation des pouvoirs et la privatisation de secteurs stratégiques de notre économie, ils
ont en outre perverti l’exercice même de la démocratie.

À coups de redécoupages électoraux de pure convenance, de regroupements administratifs
assortis de transferts de compétences, d’utilisation abusive de pouvoirs spéciaux en vue
d’entériner des lois scélérates, ils se sont constitués en caste dirigeante au-dessus des lois. Le
principe même de majorité a été vidé de tout sens dès lors que les bulletins blancs ou les
abstentions sont systématiquement ignorés. De quelle légitimité peut se revendiquer un
représentant qui n’a obtenu que 20 % du total des voix ? a fortiori s’il a lui-même contribué à
l’adoption des lois qui encadrent strictement ledit scrutin. Comment se fait-il que les lois soient
adoptées par les assemblées de représentants sans qu’un quorum minimum des 2/3 des voix
ne soit exigé (comme pour le Congrès) ?

Comment se fait-il que le pouvoir s’immisce chaque jour davantage dans des sujets relevant de
la seule sphère privée, tels l’appartenance religieuse, les orientations sexuelles ou les choix
thérapeutiques ? le fait de fumer ou de boire ? d’exprimer librement sa pensée ? de conclure
librement des contrats entres personnes privées ?

Le politiquement correct, relayé par des media faiseurs d’opinion (qui transforme comme par
magie tout opposant au sionisme en antisémite) soutenu par le développement d’outils
technologiques destinés à surveiller étroitement les individus, ne cesse d’imposer chaque jour
de nouveaux tabous. Après le contrôle du compte en banque, celui de la pensée ?

À travers le pays, le pouvoir de l’argent humilie chaque jour davantage les dignités, sans
distinction de genre ou d’origine ethnique ; il insulte les honnêtes gens et tue tout espoir.

L’armée moderne du capital financier et des gouvernements corrompus n’avance qu’en
conquérant de la seule façon qu’elle connaît : la destruction. Destruction de l’humanité -à
travers l’esclavage et les guerres- et destruction de la planète -par la surexploitation des
ressources naturelles et la pollution à l’infini- au seul nom du consumérisme de masse et de la
pseudo croissance.

Le mensonge et la manipulation sont désormais la norme. Quand on ne réécrit pas l’histoire,
on nous impose le storytelling, le marketing, les fake news et autres calembredaines. Tout
comme il est de bon ton de discréditer toute forme d’opposition. Obéissance et soumission,
voilà ce que le pouvoir exige du bon peuple. Qu’est devenu le pouvoir du peuple, par le peuple
pour le peuple ?

C’est pourquoi, le Collectif des Gilets Jaunes par Monts et par Vaux a décidé de prendre
aujourd’hui la parole, pour :

- RÉTABLIR LA VÉRITÉ : CE QU’EST VRAIMENT LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES

Né d’un élan de manifestation d’un ras-le-bol fiscal lié à une ixième hausse de taxes sur les
carburants, le 17 novembre 2018 en réponse à un appel lancé sur le réseau social FB, le
mouvement des Gilets Jaunes a envahi et occupé les ronds-points de la France entière. Le
mouvement rassemblait des personnes issues de toutes les catégories socioprofessionnelles,
indépendamment de leurs sensibilités idéologiques, religieuses ou autres, indépendamment de
toute forme habituelle de clivage social. Leur seul point commun : toutes portaient le gilet jaune
fluo à bandes réfléchissantes, toutes visant le même objectif et refusant toute forme
d’étiquetage et de récupération.

Deux semaines plus tard, la revendication initiale de suppression de la nouvelle taxe sur les
carburants a évolué en revendication plus large de justice fiscale, de justice sociale,
d’amélioration du pouvoir d’achat. Après que la troisième manifestation hebdomadaire
parisienne, largement couverte par les media de la presse officielle, ait dégénéré suite à
l’infiltration des cortèges par des casseurs (sous le regard bienveillant des Forces de l’Ordre),
le pouvoir n’a cessé d’imposer une image faussée des Gilets Jaunes : illettrés, casseurs,
fachos, antisémites… largement relayée par les médias s’appuyant sur des experts
(sociologues, politologues et autres machinchoz’ologues) analysant ce mouvement au travers
de leurs filtres traditionnels applicables aux organisations structurées et dès lors incapables
d’en saisir l’essence et la spécificité : la volonté délibérée de refuser toute forme de
structuration, la multiplicité et l’impossibilité de classifier ou de positionner le mouvement sur
l’échiquier politique.

Les manifestations hebdomadaires se sont succédé, alternant avec des blocages de
plateformes logistiques et de supermarchés, pendant près de deux mois dans l’indifférence du
pouvoir qui n’a trouvé comme seule parade que l’annonce d’un grand débat au plan national et
la promesse du versement de primes exceptionnelles par les employeurs (ceux qui le
pourraient !). Sans oublier l’envoi de brigades de CRS pour évacuer les ronds-points toujours
occupés.

Les manifestations hebdomadaires, malgré les chiffres délibérément minorés par le ministère
de l’Intérieur et les violences policières de plus en plus marquées (usage disproportionné des
LBD40, des grenades de désencerclement et autres lacrymos) générant bon nombre de
blessés parmi les rangs des manifestants (mutilations et autres), ont continué de se succéder,
indépendamment du One Man Show présidentiel du Grand Débat et jusque bien après la fin de
celui-ci. La Présidence et le gouvernement, suivis par les media dociles ont alors choisi de les
ignorer purement et simplement, ne couvrant plus les manifestations que de manière
anecdotique et épisodique.

Dans le même temps, outre les enquêtes pour violences policières, nombre de Gilets Jaunes
se sont vus inquiétés par la justice (gardes-à-vue, comparutions immédiates, peines de prison
ferme -apparemment, seuls les politiciens délinquants ou les néo-barbouzes bénéficient
systématiquement d’abandon de poursuites, de classement sans suite ou de sursis,
interdictions de manifester), sur des motifs parfois contestables. Certains se sont fait interpeller
pour seul port de gilet jaune (voire d’un simple T-Shirt ‘Où est Steve ?’, d’autres ont été
interpellés sur simple présomption d’intention, les lunettes de plongée ou autres masques de
protection devenant comme par magie des ‘armes par destination’ (vous entrez dans l’ère de
Minority Report ?). La chaleur et la période estivale ainsi que la lassitude ou la peur expliquent
que certains aient momentanément raccroché.

L’accord CETA a été approuvé par les députés, tout comme la réforme des retraites et une
deuxième augmentation des tarifs de l’électricité, tandis que les marronniers de l’été détournent
l’attention des ‘bavures’ (Geneviève Legay?) qui succèdent aux ‘bavures’ (Steve Maia Caniço)
sur la sapiosexualité d’un ministre cherchant à se donner un genre, en attendant la signature
du traité Mercosur…

On verra à la rentrée. D’autant plus que le Président de la République, dans un éclair tardif de
lucidité, a tout de même fini par acter pour la première fois, même si c’était du bout des lèvres,
l’existence du ‘mouvement des Gilets Jaunes’.

Il a raison, car malgré tous les subterfuges employés par les communicants au pouvoir, les
Gilets Jaunes sont toujours là !

Pour le prouver, plusieurs délégations de la Drôme et de l’Ardèche participeront au prochain
contre-sommet G7, du 21 au 26 août 2019 prochains, près de Biarritz. Les mêmes et d’autres
participeront à la grande manifestation nationale (acte XXXXII) prévue de la frontière suisse en
direction de l’ONU le 31 août 2019 prochain.

Il n’est pas nécessaire de conquérir le monde. Il suffit de le refaire.
Le pouvoir n’existe que tant que l’on s’y soumet. Désobéissance civile générale !

Nous. Aujourd’hui,
Liberté ! Justice !
Depuis les montagnes et les vallées du Sud-Est de la France,
pour le Collectif Régional Insurgé Clandestin,
l’insurgé Nonos.
(nous mettons au défi les journalistes soucieux d’information indépendante de publier le présent
communiqué en l’état – 1362 mots/8867 caractères).

Une lecture captivante et inspirante pour un lundi matin.
J'ai juste un doute sur la signification de COMOVA.
Force et Châtaignes
Abracarambar.

Collectif des Montagnes et des Vallées

Merci biz

voir mon commentaire posté à ce propos dans com nationale